Sonetto composto il giorno 15 pratile, in Parigi

Auteur(s)

Année de composition

1800

Genre poétique

Description

Paratexte

Texte

Sonetto composto il giorno 15 pratile, in Parigi Sonnet composé à Paris le 10 prairial

Quando i Galli, e il guerrier Console Scorce
L'ardue forzar sue discoscese spalte,
Stupi l'Alpe nevosa, a stette in forza,
E rammentossi il libico Anniballe.

E il catenato Po, quando s'accorso,
Ch'ei campeggiava per l'amena valle,
Bal fonda algoso ansio di speme sorze,
E più lieto segui l'ondoso calie.

Italia in preda alle barbariche onte
Vide stender sa lui la glona i vanni,
E il valor de' suoi Scipii ardergli in fronte.

E tal di gioja, dopo tanti affanni,
Grido alzo, che suanaro il piano e il monte,
E in ogni fibra un gel cossa, ai tiranni.

 

 

Quand elles virent les Français, et le guerrier Consul, forcer leurs sommets escarpés, les Alpes couvertes de neiges furent frappées de stupeur ; elles restèrent incertaines, et se rappelèrent l'africain Annibal.

Et quand le Pô captif le vit camper dans son heureuse vallée ; palpitant d'espérance il se soulève sur son lit rempli de roseaux, et suit avec plus d'allégresse sa route humide.

L'Italie, en proie aux insultes des barbares, voit la gloire étendre sur lui ses ailes, et la valeur de ses Scipions briller sur son front.

Après tant de souffrances, elle jette un cri de joie, qui fait retentir les monts et la plaine, et il se répand un froid mortel dans toutes les fibres des tyrans.

 
 

Sources