Jean-François Venance Dougados

Entré dans l'ordre capucin, Venance Dougados fut envoyé à Béziers où il composa des cantiques, avant de venir à Toulouse, où il compléta ses études de théologie auprès de François Chabot, futur député à la Législative et à la Convention nationale, tout en participant aux activités littéraires de l'Académie des Jeux Floraux.
Sa renommée de poète capucin ne cessant de grandir, Venance Dougados fut approché par Ballainvilliers, intendant du Languedoc, pour le faire venir à Montpellier, où il lui aurait offert une place de secrétaire. Mais après le refus de l'intéressé, on chercha par l'entremise du vicomte de Cambis, qui écrivit au cardinal de Bernis, son oncle, à obtenir sa sécularisation et l'abandon de ses vœux.

En 1790, enthousiasmé par la Révolution française, Venance Dougados quitta définitivement les ordres et se rendit à Perpignan où il obtint une place de professeur d'éloquence en 1791. À ce titre il correspondit avec le Comité d'Instruction publique pour exposer au travers de notes et de mémoires ses vues sur les politiques d'éducation révolutionnaires. Il fit par exemple parvenir une pétition contre le principal du collège de Perpignan jugé « contre-révolutionnaire ». Il devint par ailleurs président des Amis de la Constitution de Carcassonne, puis capitaine d'une compagnie de la Garde nationale à Perpignan. Il se présenta comme candidat pour la députation de l'Aude à la Convention nationale mais ne fut pas élu.
En 1794, il finit guillotiné à Paris, accusé d'avoir aidé Birotteau, député girondin proscrit à s'enfuir de Lyon.