Vers prononcés sur le théâtre de la Nation, dans le « Réveil d'Épiménide », au lendemain de la mort de Mirabeau

Année de composition

1791

Genre poétique

Description

Mots-clés

Musique

Paratexte

Ce n'est pas quand le ciel commence à s'obscurcir,
qu'il faut rappeler les orages.

Texte

Cependant, quel malheur nouveau
Vient porter la douleur dans notre âme attendrie !
Hier un sort cruel enleva Mirabeau ;
Le deuil entier de la patrie
Doit honorer sa cendre et suivre son tombeau.
Il meurt au moment que la France,
Qui voit ses ennemis par Rome soulevés,
De son mâle génie implorait la puissance
Pour tous ces grands travaux qu'il n'a point achevés.
La tribune muette atteste son absence :
Il meurt à jamais regretté ;
Par delà le tombeau sa gloire va le suivre,
Et son nom immortel doit vivre
Autant que notre liberté.

 
 

Sources

Almanach des Muses de 1792, ou Choix des poésies fugitives de 1791, Paris, Delalain, 1792, p. 104.