Fanny Beauharnais (de)

Sexe : Femme
Année et lieu de naissance : 1737 (Paris)
Année et lieu de décès : 1813 (Paris)
Titre : Comtesse

Famille

Fille de François Abraham Marie Mouchard de Chaban, un receveur général des finances.
Épouse du comte Claude-Joseph de Beauharnais (1717-1784), officier dans la Marine royale.
Tante de Joséphine de Beauharnais (1763-1814).

Formation / Études

Couvent des Visitandines à Paris.

Parcours / Carrière

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Description

La liberté et l'aisance que lui octroya son mariage avec un militaire souvent sur le front (notamment durant la guerre de Sept Ans) permirent à la comtesse de Beauharnais de cultiver les arts et les lettres. Sortir ainsi de sa plume poèmes, romans comme les Lettres de Stéphanie, ou l'Héroïsme du sentiment (1778), et même des pièces de théâtre au succès mitigé, à l'instar de La Fausse inconstance ou le Triomphe de l'honnêteté (1787) sifflée dès sa première et unique représentation.
Entretenant une correspondance avec Voltaire, Fanny de Beauharnais fut surtout rendue célèbre par le salon littéraire qu'elle tint (en rivalité avec Madame Geoffrin) et où se côtoyèrent, entre autres, Cazotte, Baculard d'Arnaud, Beffroy de Reigny, Mably, Bailly, Restif de la Bretonne, ou encore Dorat son amant et surtout Cubières devenu son confident. La place de la comtesse de Beauharnais dans la république des lettres de la seconde moitié du XVIIIe siècle lui permit de se voir accepter à l'Académie de Lyon.
Cette même place ne fut pas, par ailleurs, sans lui attirer des inimitiés de la part d'autres littérateurs tels Lebrun-Pindare, qui chercha vainement à devenir son amant et, éconduit, lui adressa l'épigramme suivant intitulé Sur une dame poète :

« Chloé, belle et poète, a deux petits travers :
Elle fait son visage et ne fait pas de vers. »

Elle eut aussi à subir les foudres de La Harpe qui ne cessa de dénigrer ses ouvrages.

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Profession

Description

Partie en Italie en 1789 pour fuir les tourments de la Révolution en compagnie de Cubières, Fanny de Beauharnais revint l'année suivante pour se fixer à Paris, avant de se retirer dans le Poitou pendant la Terreur.
La ci-devant comtesse rouvrit son salon parisien après le 9 Thermidor.

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Profession

Description

À nouveau active comme poétesse sous le Consulat et l'Empire avec L'Île de la Félicité, ou Anaxis et Théone, poème philosophique (an IX) et La Cyn-Achantide, ou le Voyage de Zizi et d'Azor (1811), la comtesse fut admise à l'Académie des Jeux floraux de Toulouse, tout en continuant son activité littéraire.
Dans les derniers temps de son existence, elle se rapprocha et entretint les talents de la poétesse Fortunée Briquet.