Pierre-Jean Audouin

Un temps journaliste et directeur du Journal universel au début de la Révolution, Audouin réussit ensuite à obtenir les suffrages du département de la Seine-et-Oise pour siéger à la Convention nationale aux côtés des Montagnards. Membre du Comité de correspondance et un temps du Comité d'Instruction publique, il vota pour la mort de Louis XVI. Parallèlement à ses activités de député, il continua à exercer sa plume dans son journal jusqu'en prairial an III et composa même une comédie, Agricola Viala, ou le Héros de treize ans (an II).
Resté fidèle aux Jacobins et aux Montagnards sous la Convention thermidorienne, Audouin dut alors subir les attaques de divers pamphlets ; ce qui ne l'empêcha pas pour autant d'être élu comme représentant de la Haute-Vienne au Conseil des Cinq-Cents. À la suite de quoi, il fut nommé consul à Messine. Toutefois avec les troubles survenus en Italie, Audouin préféra rentrer en France et, n'ayant plus de mandat électoral, trouva finalement une place comme sous-chef du 5e bureau au ministère de la Police.

Sans s'être officiellement rallié au coup d'État du 18 Brumaire, Audouin obtint cependant à force de sollicitations un poste de vice-consul en Grèce en l'an XI avant d'être destitué l'année suivante.
Forcé de revenir en France, il exerça à Bayonne comme contrôleur général des droits et y mourut.