Paul-Auguste-Jacques Taschereau de Fargues

Selon Quérard, Taschereau de Fargues combattit en Amérique aux côtés des insurgés, puis lancé dans le commerce maritime, il devint un armateur opulent.

Monté à Paris et devenu membre des Jacobins à partir de 1791, Taschereau de Fargues fut envoyé près la Cour d'Espagne en 1793, pour surveiller l'ambassadeur Bourgoing, qu'il finit par remplacer.
Revenu en France, tombé avec Robespierre et entraîné dans sa chute, il fut arrêté, incarcéré après le 9 Thermidor, puis relâché. C'est lors de son emprisonnement qu'il composa son épître À Maximilien Robespierre aux Enfers. Reniant ses anciens alliés politiques, Taschereau de Fargues participa à les vouer à une damnatio memoriae.
Quérard indique également qu'il fut membre de l'éphémère club néo-jacobin du Manège en l'an VII, avant que celui-ci ne soit fermé par les autorités directoriales. Y est présent également un autre poète militant sectionnaire, Varlet.

On ne sait presque rien sur Taschereau de Fargues pour les périodes consulaire et impériale, hormis le fait qu'il fut exilé de Paris par les autorités en 1807 et envoyé en résidence surveillé à Rouen.
Aucun renseignement sur sa conduite sous la Restauration, même si l'on a sous son nom un opuscule De la nécessité d'un rapprochement sincère et réciproque entre les républicains et les royalistes (1815) et une Ode à la clémence politique et réciproque (1815), dont l'attribution n'est toutefois pas certaine.